Ingénieur de la police scientifique

Descriptif

L'ingénieur de la police technique et scientifique (PTS), également appelé ingénieur de la police scientifique, est un cadre de catégorie A de la fonction publique d'État au sein de la Police nationale. Il exerce des fonctions d'encadrement et d'expertise principalement au siège du Service national de police scientifique (SNPS), dans l'un des cinq laboratoires de police scientifique (LPS) situés à Lille, Lyon, Marseille, Paris et Toulouse, ou dans des services spécialisés comme la criminalistique numérique, l'identité judiciaire ou les fichiers biométriques.

Ses missions consistent à effectuer des constatations, examens et analyses demandés par l'autorité judiciaire (magistrats, services de police ou de gendarmerie), à organiser les travaux d'analyses et d'expertise de son service, à valider les résultats, à rédiger des rapports d'expertise et à présenter ses conclusions devant une juridiction, comme une cour d'assises.

Spécialisé dans un domaine précis (balistique, biologie, chimie analytique, toxicologie, identité judiciaire, etc.), il encadre des équipes de techniciens, assure une veille technologique, développe de nouvelles méthodes d'analyse et participe à des formations ou à des missions de coopération internationale via Interpol ou l'Union européenne. Ce rôle allie expertise scientifique, management et contribution à la résolution d'enquêtes pénales, de la délinquance quotidienne au terrorisme.

Compétences requises

  • Expertise scientifique approfondie dans une spécialité (biologie, chimie analytique, physique, électronique, toxicologie, balistique, etc.), avec maîtrise des méthodes d'analyse physico-chimique, de la veille technologique et du développement de nouvelles techniques d'expertise.
  • Connaissances solides en droit pénal et procédure pénale, pour assurer la validité judiciaire des analyses et témoigner en cour.
  • Compétences managériales et administratives : encadrement d'équipes (répartition des tâches, gestion des astreintes et congés), organisation de projets, coordination multidisciplinaire.
  • Rigueur, précision, minutie et sang-froid, essentiels pour traiter des indices sensibles sans contamination ni erreur, ainsi que des qualités relationnelles pour collaborer avec enquêteurs, magistrats et équipes internationales.
  • Atouts : Maîtrise de l'anglais, publication de travaux scientifiques, adaptabilité aux évolutions technologiques et aux formes émergentes de criminalité.

Formations


  • Un master 2 (niveau 7) ou diplôme d'ingénieur en sciences (biologie, chimie analytique, physique, électronique, informatique, toxicologie, etc.) est requis pour le concours externe ; des doctorats ou publications scientifiques sont valorisés.
  • Accès via concours (externe, interne pour fonctionnaires avec 4 ans de services publics, ou sur titres et travaux pour titulaires d'un bac+5).
  • Formation initiale rémunérée de 11 à 18 mois à l'École nationale de police scientifique (ENPS) à Écully (69), alternant modules généralistes (management, gestion de projets) et stages spécialisés en LPS, avec focus sur la spécialité choisie (biologie, électronique, etc.).
  • Formations continues obligatoires pour s'adapter aux avancées technologiques ; possibilité d'évolution via promotion interne vers ingénieur principal ou en chef.

Autres informations


  • Statut et accès : Fonctionnaire de l'État (catégorie A), recruté par concours sans limite d'âge (ouvert aux 18 ans et plus, nationalité française, casier judiciaire vierge, permis B).
  • Évolution possible vers ingénieur principal, en chef, chef de service ou directeur de laboratoire. Conditions spécifiques : Astreintes, horaires décalés (nuit, week-ends), déplacements sur scènes de crime ou en mission internationale ; habilitation de sécurité requise. Régime horaire de 40h30/semaine avec RTT ; télétravail limité en labo.

Plus d'informations

Devenir ingénieur de police technique et scientifique en 2025 :

Sur le site de la police nationale